C. Pierre
ZALESKI Président
de la Société
Historique et Littéraire Polonaise Directeur
de la Bibliothèque Polonaise de Paris et Teresa Janina CZEKAJ Présidente de lAssociation des Artistes Musiciens Polonais en France (AAMPF)
vous invitent le 20 janvier 2016 à 19h00
au concert organisé par l'AAMPF
WINTERREISE Franz Schubert D.911
Karol Kozłowski - ténor Jolanta Pszczółkowska - Pawlik - piano
Karol Kozłowski ténor Jolanta Pszczółkowska - Pawlik - piano
Voyage d'hiver, au bout de la nuit glacée. « Je ne sais ni jouer, ni chanter, quand jécris des poèmes, je chante et je joue. Si je pouvais créer moi-même mes mélodies, alors mes lieder plairaient encore plus que maintenant. Mais j'espère avec confiance qu'il pourra se trouver une âme semblable à la mienne qui saisisse les mélodies glissées sous les mots et qui me les restitue. » /Wilhelm Müller
Cest Franz Schubert qui fut cette « âme semblable ». Müller était décédé depuis peu lorsque Schubert mit ses poèmes en musique. L'errant chemine sans rencontrer âme qui vive pendant l'errance atroce, excepté le joueur de vielle de la fin, la mort sans doute, qui est son frère, son double. Solitude, amour impossible, abandon de tous, désir de mort et de dissolution dans la nature dans le linceul de la neige. Ruisseau glacé, corneille inquiétante semblant guetter la charogne, montagnes hostiles au lointain, feu follet spectre pour la perte du marcheur, marais, troncs d'arbre comme des pierres, hallucinations, nuit dévorante, voici les paysages figés qui cernent le voyageur. Parfois des haltes, encore plus terribles, car alors les doux souvenirs à jamais évanouis viennent torturer le fuyard. Froideur glaciale, révolte qui crie, tension extrême, dernier soupir, fuite dans le rêve, retour brutal et rugueux du réel, monotonie des pas qui vont vers l'ailleurs. Personne sur la route à part des chiens, des corneilles, et un fantôme.
Tout est blanc dans cette uvre, mais d'une multitude de blancs. La solitude avance dans un linceul blanc. La vie inutile clopine à côté. Dans cette géographie de la mort la seule trace est la suite des pas du marcheur. Bonne nuit, bientôt viendra dans une ultime apparition, l'ange de la mort, Heine, et Schubert ira rejoindre le joueur de vielle quelques mois plus tard. (Gil Pressnitzer) Plus la mort pressentie approche, plus la musique de Schubert devient profonde et émouvante. Par sa densité et son dramatisme, le cycle du Voyage d'hiver dépasse tout ce que Schubert a produit jusquà lors.
Le voici dans linterprétation magistrale de Karol Kozłowski ténor et Jolanta Pszczółkowska Pawlik piano qui a eu sa première dans le Studio W. Lutosławski de la Radio Polonaise à Varsovie en septembre 2015 et qui a été accueilli par la critique musicale avec le plus grand enthousiasme.
..................................................................... RÉSERVATION
tél. 01 55 42 91 87
Participation aux frais En raison du nombre de places limité, la réservation est conseillée
Nous
accueillons le public jusquà 18h55
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