le 6 avril 2016 à 19h00

au concert

organisé par l'AAMPF

 

On l’appelait autrefois quinte de violon, taille ou haute-contre. L’alto – l’instrument mal aimé de par son caractère intermédiaire dans la grande famille des violons commence à regagner du terrain. Cette famille comptait jadis non quatre mais six instruments : violon piccolo (accordé une quarte plus haut que le violon actuel), violon soprano (actuel), violon alto, violon ténor (une quarte en dessous de l’alto), violoncelle et contrebasse. Si les violons piccolo et ténor ont disparu, l’alto seul remplit l’espace entre les instruments à la tessiture basse et le violon. Relativement peu virtuose, il s’est vu délaissé par les romantiques fascinés davantage par la brillance du violon ou par la chaleur profonde du violoncelle. De nos jours l’alto retrouve petit à petit sa place sur les estrades comme un instrument concertant, soliste et même si son répertoire reste encore restreint, il attire de plus en plus souvent les compositeurs modernes. Il est intéressant que – grâce au groupe Velvet Underground – il reste largement utilisé dans les ensembles de la musique rock, pop, jazz, blues et autre genres musicaux.

La soliste de ce concert Bogusława Hubisz-Sielska est une altiste bien connue en Pologne. Professeur de l’Académie de Musique à Cracovie, elle mène une carrière de concertiste en Pologne, mais aussi en Allemagne, Autriche, Suisse, en Grande Bretagne et aux États-Unis. Son partenaire sera Mariusz Sielski, également professeur à l’Académie de Musique à Cracovie. Au programme – la musique polonaise, dont une sonate postromantique qui sera interprétée en France pour la première fois.